preuve d’un jugement droit, sûr, averti dans ses décisions,
ses actions. Qualité de quelqu’un qui agit avec prudence
et modération. Une communauté à vif, emportée
dans le tourbillon de l’émotivité et de la riposte.
Constamment. Chaque affaire qui la touche de près ou de loin
voit son lot de prises de position hâtives, de paroles
agressives, calomnieuses, humiliantes. De condamnations
injustes.
N’est-il pas temps de se réformer ?
Veut-on continuer dans cette ambiance délétère
ou choisissons-nous de donner une chance
au changement ?
Comment réussir à arriver à des jugements impartiaux et justes,
à des paroles maîtrisées et mesurées et à des actions
en conséquence?
Voici quatre clés pour amorcer le premier pas.
Quatre clés pour dépassionner les débats.
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Ai-je des informations justes ?
C’est la première question à se poser.
Nous vivons dans un monde saturé d’informations
en tout genre, en permanence. De la plus sérieuse
à la plus saugrenue, il nous est finalement très difficile
de démêler le vrai du faux. Tout va très vite, trop vite
et ne laisse pas le temps à la réflexion.
Et ce qui nous paraît comme vrai et juste
ne l’est pas nécessairement une fois sorti du contexte
du virtuel.
Alors plus que jamais il est nécessaire
de s’interroger systématiquement à ce propos, sincèrement.
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Et si c’était moi ?
Et si c’était moi ? Et si cela avait touché ma mère ?
Mon frère ? Mon enfant ? Aurais-je réagit
de la même manière ? Aurais-je prononcé les mêmes mots ?
Aurais-je porté le même jugement ?
Ramener les évènements à soi permet de prendre
du recul sur sa propre réaction et d’éviter bien
des dégâts causés par les mots ! Une attitude salvatrice
à adopter.
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Quels souvenirs de moi ?
De mon compte Facebook, de mes publications Twitter,
de mes commentaires, que restera-t-il ?
De ma tombe, de mon linceul, de mon livre,
que sortira-t-il ?
Avant de taper sur notre clavier, renseignons-nous
de l’intérieur. Demandons-nous quelles traces
nous laissons. Quels souvenirs laissons-nous
derrière nous. Veux-tu que ce soit par ces mots-ci
que l’on se rappelle de toi une fois
que tu auras quitté ce monde ? Chaque parole remplit
le livre de ta vie, rappelle-toi toujours de ceci.
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Détester l’acte, pas la personne.
Ici on ouvre la porte sur une qualité bien difficile
à acquérir et pourtant indispensable: l’humilité.
A l’image du Prophète Muhammad
(salaLLahou ‘alayhi wa salam), qui, lorsque
Wahshi l’assassin de son oncle Hamza
lui demanda allégeance, l’accepta en ne détestant
pas sa personne mais seulement son acte.
Parce la meilleure des créatures
(salaLLahou ‘alayhi wa salam) savait
que l’être humain est faible, influençable
et tenté par shaytan en permanence.
Alors soit humble dans tes échanges et dans tes mots.
Car toi aussi, comme nous tous, tu as un jour fauté.
J’ai écrit cet article après avoir visionné une vidéo
dans laquelle on voit un père accorder
son pardon à l’homme impliqué dans l’assassinat
de son fils. Elle m’a secouée. Là où certains y verraient
une sorte de faiblesse, il y a en vérité une force
inouïe ainsi qu’une grande leçon pour nous.
Leçon collective mais surtout individuelle.
Car le changement viendra de chacun de nous,
de l’intérieur de nous, individuellement d’abord.
Source:imanemagazine.com