psychologiquement. J’ai le sentiment d’avoir en même temps un fardeau sur le cœur
et une sensation de néant. Ce poids créant la douleur est accentué par un manque :
l’impression d’une avancée vers des abîmes profondes sans réel objectif.
Cette angoisse est donc accompagnée d’une douleur au cœur, d’une pression telle que
s’engendrent stress et colère. J’en deviens irritée et irritante, de très mauvaise humeur.
Aurais-je perdu une chose ou un élément de mon corps dont l’abandon est douloureux ?
Mais d’où provient cette sensation douloureuse ? Je me pose alors
de nombreuses questions : je ne suis pourtant pas malade,
je n’ai pas de soucis particulier. Je m’interroge ainsi sur les domaines
où il pourrait y avoir un problème : la santé, le travail, l’argent, le ménage,
les factures , la famille, la voiture, les amis, l’école, la maison, les courses,
les dettes, l’avenir, le passé, …
Mais pourquoi cette liste est-elle interminable ? Elle est longue, lourde
et imposante : rien qu’en énumérant tous ces éléments, je me sens éprouvée.
Ne serait-ce pas cette liste, mon mal ? Elle est envahissante, elle a une place
bien trop grande que j’en oublie de vivre, de penser et je m’en étonne moi-même.
Les tracas de la vie quotidienne m’en font oublier MA FOI
Les tracas de la vie quotidienne m’en font oublier une partie
de mon oxygène indispensable : MA FOI. Vous allez me dire :
« mais vous ne priez pas ? » Et bien si ! Je fais mes 5 prières, j’évoque Dieu
avec quelques douas, je cite des hadiths, je fais des actes d’aumône, je pense à faire le Hajj.
Cependant, ma foi me semble incomplète puisque ces derniers actes sont faits
ou réfléchis de manière superficielle ou artificielle. Je suis totalement absorbée
par ce bas monde. Mes actes pour Allah sont effectués comme des automatismes
sans réelle réflexion et surtout sans méditation. Ils sont seulement élaborés avec ma bouche,
presque comme l’acte de manger sans réfléchir à ce que l’on mange.
Mes devoirs religieux sont devenus imparfaits, je ne réfléchis plus au sens
des invocations et je suis devenue passive vis-à-vis de la récitation des versets du Coran.
Cependant, selon un hadith, « Allah n’accepte pas l’invocation de la part d’un cœur insouciant
et distrait », rapporté par Al Tirmidhi, numero 3479.
Ma prière était devenue un acte robotique
C’est en réfléchissant sur la manière dont je prie que cette pression
commence à s’estomper. Ma prière était devenue un acte robotique
où je répétais les sourates sans savoir lesquelles j’avais prononcées. Vous imaginez ?
Transformer les actes pour Dieu en « un travail à la chaîne ».
La pression faiblit également quand je reprends de manière sincère
la lecture du Coran ou des hadiths en cherchant à comprendre
ces messages scripturaires envoyés par Dieu et surtout en me concentrant.
C’est en effet le manque de concentration qui fait partie des causes de mon mal.
Cette douleur s’amenuise quand j’attache moins d’importance aux soucis de la vie,
en m’imposant un calme spirituel. Je retrouve petit à petit cette corde invisible
qui me rattache à notre Créateur : ma Foi et qui me fait tant de bien.
J’efface ainsi toute cette liste oppressante de mon esprit
et soulage mon cœur de cette pression. Mon corps devient léger, mes idées ordonnées,
mes tracas relativisés.
Cette pierre sur mon cœur s’envole et laisse place à une sérénité, une envie de méditation,
une joie car la Foi c’est la joie, le bonheur de vivre et d’accorder une place essentielle
et vitale à ma croyance. Je dois pratiquer les actes pour Allah plus sincèrement et plus honnêtement.
Je dois les faire avec adoration et je dois surtout retenir que le bonheur
et le succès seront réels qu’à travers le chemin d’Allah. Nous ne devons oublier
que l’adoration envers Allah est une source inépuisable de bonheur.
Surtout que chercher le bonheur dans la vie ici-bas est comme courir après un mirage dans le désert.
Je terminerais enfin cette confidence par 2 citations :
« C’est Lui qui a fait descendre la quiétude dans les cœurs des croyants afin qu’ils ajoutent
une foi à leur foi.» Sourate 48, Verset 4
« Nous faisons descendre du Coran ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants » Sourate 17, Verset 82
Source:imanemagazine.com